Nous nous rappelons tous combien l’hiver passé a été pénible: pas beaucoup de neige en janvier et février et excessivement froid. Le gel est descendu jusqu’à 7 pieds. Nombreux ceux qui ne se rappellent pas avoir vu de telles conditions.

Évidemment, l’hiver dur pour nous est difficile aussi pour les plantes. De nombreuses vivaces n’ont pas fait le voyage. Beaucoup d’arbres et d’arbustes ont été soit affectés ou même tués.

Une de ces plantes victimes d’un tel hiver est le prunier des sables (Prunus cistena). Nous avions tous pris pour acquis que cette plante était indestructible. Hélas, l’hiver dernier beaucoup de pruniers des sables sont simplement morts. Plusieurs autres ont perdu beaucoup de leurs branches avec seulement un peu de repousse à la base.

Les cèdres ont également été affectés, mais généralement pas assez pour faire mourir la plante au complet.

Et que fait-on avec une plante à moitié morte?

Il faut couper les parties mortes. L’arbuste ou l’arbre avec la moitié de ses branches sèches n’ira pas bien et en mourra possiblement. Ces parties mortes deviendront un nid pour les maladies et les insectes et infecteront par la suite les parties encore vivantes. Vous coupez ce qui est mort en espérant que le peu de vivant qui reste grossira assez pour faire une plante assez belle.

Bien entendu, vous ne coupez pas les conifères avant d’être certain que la tête est vraiment morte ou qu’une ou plusieurs branches ne produisent pas de vert. En effet, les aiguilles séchées sur les branches n’indiquent pas nécessairement la mort de ces branches. Les bourgeons terminaux, si vivants, éclateront et produiront de nouvelles aiguilles. Si par exemple, votre épinette bleue est morte jusqu’à la moitié, il faut la couper et ce qui reste produira un arbre de forme arrondie plutôt que de forme typique pyramidale.

Il semble bien que depuis quelques années nous vivions dans des climats extrêmes. Le verglas de janvier 1998, un été 2000 pluvieux comme on en avait jamais vu, un été chaud et sec l’an passé avec près de 3 mois sans pluie, un hiver extrêmement froid durant au moins 2 mois, etc., etc.

Nous en prenons pour notre rhume et les plantes aussi. En gros, la nature reprend toujours ses droits et nous, nous allons devoir apprendre à vivre avec une vigne à raisin morte ou un rosier rustique qui n’a pas résisté…